Après une période de ralentissement sur le marché immobilier français, 2026 s’annonce comme une année charnière. Entre stabilisation des taux de crédit, mesures fiscales innovantes et un renouvellement de la demande, les experts anticipent une reprise modérée des prix et des transactions. Les candidats à l’achat, vendeurs et investisseurs doivent désormais composer avec de nouvelles règles, des incertitudes et des perspectives encourageantes pour un marché en quête d’équilibre.
Un retour progressif à la croissance
Après trois années de ralentissement marqué puis de stabilisation en 2025, les experts s’accordent sur une perspective de rebond pour 2026. Le nombre de transactions, qui avait atteint environ 925 000 en 2025 (+8,2% par rapport à 2024), pourrait s’établir à près de 960 000 l’an prochain.
Ce dynamisme s’appuie notamment sur le retour progressif des acheteurs grâce à l’amélioration des conditions de financement et la prise de conscience d’une stabilisation des taux.
Prix : entre +2% et +3% attendus
La plupart des organismes de suivi anticipent une hausse des prix de l’ordre de +2% à +3% sur l’ensemble du territoire. Cette reprise est toutefois à géométrie variable selon les zones : les grandes métropoles déjà bien valorisées comme Paris ou Lyon risquent plutôt la stagnation, tandis que certaines villes régionales et littorales pourraient afficher des progressions plus nettes, tirées par la demande et un manque d’offre structurel.
Taux de crédit : stabilisation en perspective
Les taux d’emprunt, qui s’étaient appréciés jusqu’à 3,08% au second semestre 2025, devraient se stabiliser ou connaître une remontée très progressive, avec des moyennes situées entre 3,20% et 3,50% sur 20 ans selon les scénarios les plus récents.
Tout dépendra de la gestion de l’inflation et du maintien d’une politique monétaire relativement souple par la Banque centrale européenne.
Les conditions d’un nouvel équilibre
Cette prévision de légère reprise et de hausse maîtrisée tient cependant à plusieurs inconnues. Le marché immobilier reste tributaire de :
· La stabilité économique générale et les risques politiques (notamment des élections nationales)
· La poursuite ou non de l’ajustement des prix dans certaines grandes villes
· La capacité des ménages à mobiliser l’apport nécessaire alors que le pouvoir d’achat immobilier reste limité
· Le niveau de construction neuve et l’évolution des régulations environnementales (DPE, etc.)
Vers un marché moins volatile ?
Si 2026 marque une sortie de crise progressive, de grandes incertitudes demeurent. Pourtant, la plupart des experts jugent le risque de bulle limité : les hausses annoncées restent modérées, inscrivant le marché dans une logique d’équilibre durable plus que dans celle de flambée spéculative.
Les acquéreurs et investisseurs doivent s’attendre à une année 2026 placée sous le signe d’une croissance modérée des prix, portée par le retour de la confiance, une demande soutenue, mais aussi une vigilance accrue face à la conjoncture.